Le Groupement d’Employeurs comme solution aux problématique de l’emploi dans le tourisme
En octobre 2018, le Premier ministre avait confié une mission à Frédérique LARDET, députée de Haute-Savoie, Bruno DE MONTE, Directeur de l’Ecole Ferrandi et Stéphanie LE QUELLEC, Cheffe, avec l’appui du rapporteur Charles-Louis MOLGO, le soin de conduire une mission relative au développement du potentiel d’emploi dans le secteur du tourisme. Les axes du rapport : renforcer l’attractivité du secteur pour les jeunes, améliorer les conditions de vie au travail (parfois éprouvants), et enfin faciliter le passage entre les différentes branches du tourisme afin de permettre la continuité de l’emploi. Pour ce dernier objectif, les Groupements d’Employeurs sont aujourd’hui la solution la plus concrète à cette problématique.
Quatre mois de travaux ont été nécessaire, accompagnés de centaines d’échanges et d’auditions auprès des organisations professionnelles et syndicales des principales branches intéressées des acteurs de l’emploi et de la formation. Les membres de la mission se sont rendus, au côté du Premier ministre, le jeudi 14 mars 2019 au Mont Saint-Michel, avec pour objectif de présenter les propositions et les actions opérationnelles de leur rapport.
- Action 1 : Création d’une confédération du tourisme réunissant tous les principaux acteurs avec des intérêts communs.
- Action 2 : Favoriser un rassemblement le plus large des professionnels du tourisme dans un nombre restreint et un cadre cohérent d’OPCO
- Action 3 : Développement de l’emploi partagé et des groupements d’employeurs (G.E.) dans le tourisme *
- Action 4 : Création d’une plateforme des métiers, d’orientation et d’aides aux parcours au sein du tourisme
- Action 5 : Améliorer l’attractivité des métiers et les conditions de travail dans le secteur du tourisme
*Pôle Emploi, les Groupements d’Employeurs et les organisations professionnelles se mobiliseront conjointement pour favoriser l’emploi par ce type de structures assurant une réponse à la diversité de besoins des TPE.
Un grand plan de mobilisation pour développer l’emploi partagé va être déployé, avec tous les acteurs concernés :
- Modalités de déploiement :
- Au national : finalisation et adaptation des supports d’information.
- Mobilisation conjointe de tous les réseaux territoriaux : État (Direccte), Pôle Emploi (agences selon les territoires concernés), fédérations de GE, OPCOs, fédérations d’employeurs, clubs d’entreprises, organismes consulaires, pour diffusion des outils nationaux.
- Animation territoriale des acteurs autour de l’État, Pôle Emploi et les professionnels.
- Actions opérationnelles à réaliser :
- État et fédérations des GE : mettre à disposition sur un site “chapeau” des Fédérations des GE (RHinfoGE).
- État : prévoir avec les fédérations de GE (courrier DGEFP/DG PE) un dépôt le plus généralisé possible des offres d’emploi sur le site de JOB GE, qui doit être l’outil général de la profession (outil actuel de la FNGE).
- Pôle Emploi : mise à disposition des partenaires des outils existants
- État + Pôle Emploi + Fédérations des GE + Fédérations branches tourisme : notification d’instructions à leurs réseaux respectifs.
- Objectifs / impact attendu du plan :
- 20 000 salariés de plus en emploi partagé
- Cible fixée à l’été 2020 pour 2021/2022
La prochaine réunion se tiendra le 23 avril 2019 avec pour finalité d’avancer sur les actions opérationnelles à mener.
Rappel du contexte
La France étant une destination touristique très prisée des étrangers, ils étaient plus de 90 millions en 2018 générant des recettes d’un montant de 60 milliards d’euros. L’État effectue un effort public pour ce secteur en se situant actuellement autour de 5 milliards d’euros. Les collectivités territoriales sont mobilisées pour en faire un axe de développement territorial fort, notamment dans la perspective des J.O de 2024. Le secteur du tourisme représente à lui seul 2 millions d’emplois, en comptant les emplois directs et indirects, il pèse plus de 7% du PIB national. Pourtant, chaque année, sur près de 280 000 emplois de recrutement (identifiés par Pôle emploi), 50 000 ne sont pas pourvus.