Cela fait déjà plusieurs mois que le gouvernement a annoncé sa volonté d’instaurer un système de bonus-malus afin de pallier aux contrats courts. Depuis les négociations avec les partenaires sociaux, la main avait été laissé à l’exécutif.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, accompagné de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, a présenté sa réforme de l’assurance chômage visant à réduire de 150 000 à 250 000 le nombre de demandeurs d’emploi pour atteindre 3,4 milliards d’euros d’économies sur la période 2019-2021. Les différentes mesures entreront en vigueur dans un premier temps le 1er novembre 2019. Au 1er janvier 2020 suivront le bonus-malus sur les contrats courts dans sept secteurs* ainsi que la taxation de 10 euros pour chaque CDD d’usage signé.
*Aujourd’hui plusieurs secteurs sont visés : l’industrie agroalimentaire, la production et la distribution d’eau-assainissement, une série d’activités spécialisées, l’hébergement-restauration, les transports et entreposage, l’industrie du bois du papier et de l’imprimerie, ainsi que la fabrication de produits en caoutchouc et plastique.
Cette réforme encourage le recours au dispositif du temps partagé pratiqué par les Groupements d’Employeurs. Le Groupement d’Employeurs RESO est cité en exemple pour le domaine de l’hôtellerie-restauration. Cette association emploie plus de 350 personnes en équivalents temps plein (dont près de cent en CDI en temps partagé). Initié par des restaurateurs et hôteliers nantais il y a désormais une quinzaine d’années, RESO France pour répondre à la pénurie chronique de personnel dans le secteur.